samedi 20 décembre 2014

Le CCD, pour quoi faire?

Cookshire-Eaton est le résultat d’une fusion municipale à trois terminée en 2002 : Canton Eaton, Sawyerville, Cookshire.  Résultats : six pôles urbanisés (Cookshire, Eaton Corner, Sawyerville, Birchton, Bulwer, Johnville), chacun avec sa « personnalité » sociologique propre; population ≈5 500; une superficie de 297 km2 (la plus grande superficie municipale des Cantons-de-l’Est); 230 km de chemins ruraux + une soixantaine de km de route numérotées (108, 251, 210, 253, 212); quatre zones industrielles; 30% du territoire en superficies agricoles; un relief en douceur; un couvert forestier à dominance feuillu; le tout traversé à l’est par la rivière Eaton et ses ramifications et à l’ouest par une autre rivière-au-Saumon.  


Limitrophe à la partie est de Sherbrooke, métropole régionale qui y a installé son aéroport, elle est sous son influence et son attractivité.  Au nord, sur l’axe de la route 112, Ascot Corner, 3 000 h., en phase de devenir une banlieue sherbrookoise, Canton Westbury, 1 000 h., résolument rural, et East Angus, 3 500 h., en démarche de reconversion industrielle, composent un territoire de la MRC du Haut-Saint-François (HSF) qui affiche sans équivoque sa volonté d’une alternative résidentielle, voire économique, à la très urbanisée Sherbrooke, pôle en tous genres (démographique, culturel, académique, économique) de l’Estrie et, par extension, des Cantons-de-l’Est.  
  

Le HSF, au fil des ans et via ses instances politiques et économiques, a concocté un savant schéma d’aménagement assorti d’une règlementation de contrôle intérimaire toujours perfectible.  Et les apparatchiks de ses CLD et SADC ont  fignolé des planifications économiques anticipant la prospérité collective.  Cookshire-Eaton (25% de la population et 13% en superficie) se devait donc, au dire de son maire, de dégager des orientations de développement, donc politiques, bien ancrées dans les réalités et les potentiels de la « nouvelle municipalité »… dans une MRC qui peine à affirmer son caractère identitaire dans un Estrie de plus en plus urbanisée,… et gentrifiée dans ses espaces ruraux. 
 

La solution : un plan de développement appuyé sur la vision de contribuables aussi éclairés qu’éclairants et qui pourrait baliser le futur de la Ville sur deux décennies.  Programme politique ambitieux mais, avec les « bons outils », réalisable, selon ses instigateurs.  


La démarche est lancée par le règlement 179-2013 (4 février 2013) instituant le Comité consultatif de développement (CCD), comité ayant même statut que le Comité consultatif d’urbanisme (CCU).  En mars 2013, une assemblée publique, au centre communautaire de Sawyerville, animée par des professionnels de la firme EXP de Sherbrooke regroupant une quarantaine de citoyennes et de citoyens motivéEs réfléchit lucidement à l’avenir de son lieu d’appartenance.  Le classique « forces-faiblesses-menaces-opportunités », implicite à toute bonne planification stratégique, est décortiqué. 
 

Le plan final, lui aussi perfectible parce devant constamment être adapté à la dynamique, à la mouvance, des contextes politiques et socio-économiques régionaux et nationaux, est déposé fin-2013.  À ce jour, le CCD (une douzaine de membres assidus, dont le maire et deux conseillers) a tenu plus d’une vingtaine de réunions.  Comme en toute démarche de planification, « rêveurs » et « pragmatiques » sont confrontés à « l’élément fondamental de l’existence » (individuelle et collective), c’est-à-dire la « rencontre avec la réalité ».  Gros défi!  Quelques projets concrets, sur le terrain, sont en réalisation; d’autre ont reçu l’aval des décideurs politiques.  Un optimisme, disons modéré, se consolide.    

En savoir un peu plus sur Cookshire-Eaton : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cookshire-Eaton

Un point de vue sur la démarche : https://www.youtube.com/watch?v=bxyqk9--NQY
(4 avril 2014)

         

 

         


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