Limitrophe à la partie est de Sherbrooke, métropole
régionale qui y a installé son aéroport, elle est sous son influence et son attractivité. Au nord, sur l’axe de la route 112, Ascot
Corner, 3 000 h., en phase de devenir une banlieue sherbrookoise, Canton
Westbury, 1 000 h., résolument rural, et East Angus, 3 500 h., en
démarche de reconversion industrielle, composent un territoire de la MRC du
Haut-Saint-François (HSF) qui affiche sans équivoque sa volonté d’une
alternative résidentielle, voire économique, à la très urbanisée Sherbrooke,
pôle en tous genres (démographique, culturel, académique, économique) de
l’Estrie et, par extension, des Cantons-de-l’Est.
Le HSF, au fil des ans et via ses instances politiques et
économiques, a concocté un savant schéma d’aménagement assorti d’une règlementation
de contrôle intérimaire toujours perfectible. Et les apparatchiks de ses CLD et
SADC ont fignolé des planifications
économiques anticipant la prospérité collective. Cookshire-Eaton (25% de la population et ≈13% en superficie) se
devait donc, au dire de son maire, de dégager des orientations de
développement, donc politiques, bien ancrées dans les réalités et les
potentiels de la « nouvelle municipalité »… dans une MRC qui peine à
affirmer son caractère identitaire dans un Estrie de plus en plus urbanisée,… et
gentrifiée dans ses espaces ruraux.
La solution : un plan de développement appuyé sur la
vision de contribuables aussi éclairés qu’éclairants et qui pourrait baliser le
futur de la Ville sur deux décennies.
Programme politique ambitieux mais, avec les « bons outils »,
réalisable, selon ses instigateurs.
La démarche est lancée par le règlement 179-2013 (4 février 2013) instituant le Comité consultatif de développement (CCD), comité ayant même statut que le Comité consultatif d’urbanisme (CCU). En mars 2013, une assemblée publique, au centre communautaire de Sawyerville, animée par des professionnels de la firme EXP de Sherbrooke regroupant une quarantaine de citoyennes et de citoyens motivéEs réfléchit lucidement à l’avenir de son lieu d’appartenance. Le classique « forces-faiblesses-menaces-opportunités », implicite à toute bonne planification stratégique, est décortiqué.
Le plan final, lui aussi perfectible parce devant
constamment être adapté à la dynamique, à la mouvance, des contextes politiques
et socio-économiques régionaux et nationaux, est déposé fin-2013. À ce jour, le CCD (une douzaine de membres
assidus, dont le maire et deux conseillers) a tenu plus d’une vingtaine de
réunions. Comme en toute démarche de
planification, « rêveurs » et « pragmatiques » sont
confrontés à « l’élément fondamental de l’existence » (individuelle
et collective), c’est-à-dire la « rencontre avec la réalité ». Gros défi!
Quelques projets concrets, sur le terrain, sont en réalisation; d’autre ont
reçu l’aval des décideurs politiques. Un
optimisme, disons modéré, se consolide.
En savoir un peu plus sur Cookshire-Eaton : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cookshire-Eaton
Un point de vue sur la démarche : https://www.youtube.com/watch?v=bxyqk9--NQY
(4 avril 2014)
(4 avril 2014)
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